DESTINEE

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Très loin en Amazonie, dans une vaste forêt, existe une minuscule fourmilière. A l’intérieur il fait sombre et humide. La tristesse règne car la Reine se meurt. Elle ne pond plus d’œufs. Les nourrices se lamentent de ne plus avoir de travail, les ouvrières ont perdu l’énergie et les guerrières l’appétit.

Un jour de pluie et de blizzard, la reine décède, laissant derrière elle sept princesses. Seule la cadette, reste par miracle en vie. L’espoir renaît alors dans la cité myrmécéenne qui pense avoir trouvé sa nouvelle pondeuse.

Fille de la reine, mon destin est tracé

Tenir les rênes, jamais m’arrêter

Mais je ne veux pas, entendez ma douleur

Peur de n’pas être à la hauteur

Mais la jeune princesse, pleine de vitalité et de fougue rêve de prendre son envol. L’idée de devoir pondre toute sa vie, enfermée dans une galerie  profonde, la révolte. Mais la fête du printemps approche, C’est le moment où elle devra effectuer son vol nuptial et s’arracher les ailes.

Pourquoi doit-on suivre un chemin ?

Moi, je rêve de beaux lendemains

Pour m’envoler et voyager

M’arracher les ailes, perdre ma liberté

Voguer sur la rosée du matin

Se balancer de brins en brins

S’asseoir sur les couleurs de l’arc en ciel

Glisser sur les feuilles, les rayons du soleil

Les préparatifs pour la fête vont bon train dans la fourmilière et la joie remplit à nouveau les cœurs. La jeune princesse décide alors de s’enfuir pour échapper à son destin. Une nuit, alors que toutes ses congénères sont endormies, elle quitte discrètement sa loge et parcourt les galeries à pas feutrés pour atteindre la sortie. Tout paraît si tranquille que c’en est presque inquiétant. Mais dans sa quête de liberté, la princesse en oublie que les gardiennes ont l’odorat développé et rattrapée par ces dernières, le conseil des anciennes se réunit. Devant la gravité de la situation, elles décident alors de l’enfermer jusqu’à la fête du printemps.

Il fait si sombre, entre quatre murs,

Je n’peux bouger, à peine respirer

Je creuserai sans m’arrêter

Je ferai tout pour m’évader

Quel bonheur d’ouvrir mes ailes

Découvrir la Lune, un parfum de miel

Toutes les étoiles qui brillent dans le ciel

Je reprends ma vie, adieu ma citadelle

(BIS)

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